Un vieil ami de l’UPF, François Cavanna, écrivain et dessinateur humoristique, vient de mourir, le 29 janvier 2014 à Créteil, à l’âge de 90 ans.
Quelques images de l’incinération de Cavanna au Père Lachaise, sur le blog de Bernard Baissat :
http://bbernard.canalblog.com/archi....
Cavanna était l’auteur d’une cinquantaine de livres, dont Les Russkoffs et Les Ritals. Il fut le cofondateur, avec Georges Bernier dit Choron, du journal satirique Hara-Kiri qui révolutionna la presse française et ouvrit la voie à Mai 68.
Drôle de parcours suivi par cet autodidacte dont la prose figure aujourd’hui dans les manuels scolaires. Né en 1923, fils d’un terrassier italien et d’une femme de ménage originaire de la Nièvre, il a grandi à Nogent-sur-Marne où il a subi le racisme réservé aux rejetons d’immigrés. Dans Les Ritals, il raconte cette enfance en marge du Front populaire, le ghetto familial, les fugues à vélo et sa passion viscérale pour la littérature. Cet ardent défenseur de la langue française ne cessera de rendre hommage à l’école républicaine et aux maîtres qui lui avaient inculqué le désir d’apprendre.
Trois citations :
« Si l’Administration militaire faisait correctement son travail, il n’y aurait pas de Soldat inconnu. » ( Le saviez-vous ?)
« Il n’y a pas cinquante manières de faire la guerre, il n’y en a qu’une : la sale. »
« J’emmerde les héros, les martyrs, les causes sublimes, les dieux crucifiés et les soldats inconnus. Je suis rien qu’une bête, t’as raison, une pauvre bête traquée, j’ai l’intention d’essayer de survivre dans ce monde de dingues enragés qui passent leur vie à tout massacrer pour sauver la patrie, pour sauver la race, pour sauver le monde, pour assurer l’harmonie universelle. Ou pour gagner plus de fric que le voisin... Qu’ils crèvent dans leur pisse ! Ils auront pas ma peau. Ni celle de ceux que j’aime. » (Les Russkoffs)