RÉUNIE en congrès à Saint-Chamond, les 1er & 2 octobre 2005,
l’Union pacifiste, section française de l’Internationale des résistants à la guerre (IRG), émet une vive protestation auprès du gouvernement turc pour la condamnation de Mehmet Tarhan à quatre ans de prison et de sa détention à la prison militaire de Sivas, au seul motif qu’il refuse de tuer.
Ce verdict inadmissible groupe deux peines pour le même prétendu délit : la justice militaire turque viole ainsi les articles 14 et 18 de la Convention internationale sur les droits civils et politiques, ratifiée par son gouvernement.
L’Union pacifiste demande la libération immédiate de Mehmet Tarhan, et que la Turquie respecte le droit à l’objection de conscience.
L’Union pacifiste s’indigne également auprès du gouvernement grec pour les procès à répétition qu’il a intentés cette année contre les objecteurs, malgré la reconnaissance de leur statut. Il y a là une transgression flagrante par la Grèce du droit de la Communauté européenne et des conventions internationales en matière de droits de l’homme.
Elle dénonce les emprisonnements à répétition d’objecteurs par l’armée israélienne. Elle salue le courage des déserteurs américains, refusant l’occupation de l’Irak. Elle témoigne de son soutien envers les objecteurs et les associations de défenseurs des droits de l’homme, particulièrement harcelés en Russie.
Enfin, à travers ses actions dans le cadre de l’Internationale des résistants à la guerre, l’Union pacifiste réaffirme sa solidarité sans faille à l’égard des réfractaires du monde entier : d’Europe (Finlande, Serbie...), d’Afrique (Angola, Érythrée...), d’Amérique (Colombie, Chili...) et d’Asie (Corée du Sud, Chine...).
L’Union pacifiste appelle au soutien de tous les déserteurs, pionniers d’un monde sans guerre. Elle demande instamment aux gouvernements de la Communauté européenne d’accorder sans restriction le droit d’asile à tous les réfractaires, quel que soit leur pays d’origine.