Le cri du poilu, la der des ders en chantant

Le centenaire de ces quatre années de guerre et de ses neuf millions de morts vaut bien que l’on s’y attarde un peu.
C’est en duo avec Danito à la guitare, aux petites percussions et au chant, que Coko choisit de transmettre le fruit de ses recherches jusqu’à la BNF où il a déniché quelques joyaux voués à l’oubli.
Bien sûr, nous entendrons La chanson de Craonne de 1917, restée définitivement anonyme, sans aucun doute la plus forte dénonciation de ce massacre. Mais nous aurons aussi un aperçu de l’esprit revanchard des chansons de l’avant guerre, du sort des conscrits (trois ans de service militaire, c’est pas rien !) avec Gaston Couté, de leur ironie pour évoquer les effets de la guerre comme Georgius énumérant ses « avantages », mais qui pour autant ne s’abstient pas d’un couplet patriotique, de leur humour pour décrire l’armement (une perle cette Mitrailleuse expliquée !) ou le comportement de l’arrière qui fait son stock de provisions. Bien sûr le duo évoque aussi la place de l’anarchie, les « conférences chantées » de Charles d’Avrey, Montéhus, le groupe libre de propagande par la chanson La muse rouge, Eugène Bizeau réformé pour « faiblesse de constitution », et qui vécut très vieux, maudissant la guerre et refusant de faire des poilus des héros.

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