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UNION PACIFISTE
Section française de l’Internationale des résistants à la guerre.

« S’il m’était prouvé qu’en faisant la guerre, mon idéal avait
des chances de prendre corps, je dirais quand même non à la guerre.
Car on n’élabore pas une société humaine sur des monceaux de cadavres. » Louis Lecoin

Cavanna : "L’œil du lapin"

Tout d’abord, ci-dessous, JFA nous parle de François Cavanna, et de L’œil du lapin, puis un extrait du livre en format pdf en document joint.

Cavanna

Les hommages, oh combien justifiés, à notre ami Cavanna dans notre journal de mars dernier ont évoqué Les Ritals et quelques autres livres, mais aucun n’a parlé de L’œil du lapin. Or, Cavanna l’écrit dans son préambule, si Les Ritals est le livre de son père, L’œil du lapin, c’est celui de sa mère. Il mérite autant notre attention d’une part parce que ses deux parents comptent également à ses yeux et dans son cœur, mais surtout parce que le titre du livre, et tout le dernier chapitre nous concernent, constituant un hommage au pacifisme intégral.

Eh ! Oui ! Rien de moins.

Numérisé et remis en pages format A4, ce chapitre, qui devrait être lu dans les écoles, fait vingt pages(*) ; il est donc trop long pour être publié dans notre journal. Même en ne prenant que le texte de la rédaction de l’élève Cavanna puisque c’est d’un tel travail qu’il s’agit, on en est encore à sept pages.

Cavanna réécrit, de mémoire, la rédaction qui lui valut sa mise à la porte de l’école, mais qui fit de lui et pour jusqu’à son dernier jour, un vrai pacifiste intégral.
Il y développe sa peur de la mort, et sa haine pour ceux qui la vénèrent, qui l’habillent de valeurs fallacieuses comme la gloire, l’héroïsme, le sacrifice.

Or à cette époque de l’enfance de Cavanna, les anciens combattants tenaient le haut du pavé, et beaucoup d’enseignants étaient mutilés de guerre.
En écrivant sa rédaction-pamphlet, Cavanna se condamnait à l’exclusion. Il était impossible que son argumentaire, pourtant valable aujourd’hui avec le recul, soit simplement admis, compris.

Comment ces hommes qui avaient tant souffert et souffraient encore, bien après l’armistice, auraient-ils pu admettre qu’ils avaient fait le mauvais choix en acceptant d’offrir leur seul bien précieux, leur peau, à des politiciens et des industriels ambitieux ?

S’il n’avait écrit que ce chapitre de ce livre, Cavanna mériterait notre admiration. Or, toute sa vie, dans d’autres livres et dans bon nombre de périodiques, il n’a cessé de crier : « Non à toutes les guerres, à bas toutes les armées ! »
Je ne peux que le répéter.

(*) à découvrir en librairie ou sur notre site www.unionpacifiste.org


Documents
l_oeil_du_lapin.pdf 124 kio / PDF

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